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MARS 2018

Édito

 

Madame, Monsieur,

Les mois se suivent et ne  se ressemblent pas. 

À l’heure où nous écrivons ces lignes, les marchés financiers se crispent sur le retour de l'inflation et la remontée des taux d'intérêt.

 

Dans le premier chapitre de la météoconomie du mois de janvier, nous vous sensibilisions  déjà aux trois indicateurs qui seront importants à suivre en 2018 à savoir :

  - Le risque de remontée des taux d'intérêt
  - L'évolution du prix du pétrole
  - La force de l'euro

L'évolution du marché depuis vendredi dernier nous donne raison.

Nous aimerions toutefois rappeler que :

  -  Si les taux d'intérêt remontent, c’est parce que l'économie est en général vigoureuse.
  -  Que les U.S.A restent le marché directeur mondial

M. Jérôme POWEL est depuis hier le nouveau puissant président de la réserve fédérale américaine. Notons qu'il n'est pas économiste mais avocat et ancien banquier d'affaires. Il a la réputation d'être un homme de compromis et de consensus.

Après une année 2017 record en terme de faible niveau de volatilité, il est très probable que 2018 voit le retour de la volatilité comme l’indique l'évolution de l'indice VIX depuis quelques jours.


Toutefois, nous pensons que les fondamentaux ne sont pas à remettre en cause et que les supports actions restent à privilégier car toute remontée des taux d'intérêt est très préjudiciable aux supports obligataires.


Pour développer ce thème important, et de surcroît en relation avec la force actuelle de l'euro, vous trouverez dans le premier chapitre deux liens Internet vous permettant de mieux comprendre  la situation.

C'est dans cette période que le talent et la pertinence des choix des gérants des différents fonds communs de placement que nous vous avons recommandé vont le mieux s'exprimer.
Quant aux produits structurés, ils sont justement conçus pour traverser sereinement ces moments de stress de marché.


Les différents numéros de cette lettre sont  disponibles ici :
Lien capitis/actualités/météconomie


L'ensemble de l'équipe Capitis ainsi que votre conseiller, restent à votre disposition pour toute explication complémentaire.

Nous vous souhaitons une bonne lecture 

                                   Jean-Michel COY

Édito fini de rédiger le 5 FÉVRIER à 14 H 30.

 
Sommaire

1- ARRETONS D'AVOIR PEUR DE L'INFLATION !

2-

3- L'ÉCONOMIE & LES MARCHÉS - MARS 2018

4- LA MÉTÉOCONOMIE DE MARS 2018

5- PRÉVISIONS MÉTÉOCONOMIQUES ET FINANCIÈRES 2018

1- ARRETONS D'AVOIR PEUR DE L'INFLATION !

ARRETONS D'AVOIR PEUR DE L'INFLATION !

 

Depuis le fameux 2 février 2018 et la publication d’une augmentation annuelle du salaire horaire de 2,9 % aux Etats-Unis, un vent de panique s’est subitement installé sur les marchés financiers : « Au secours, l'inflation revient ! ». Certes, après six ans de faible inflation des deux côtés de l’Atlantique, dont une année de déflation en 2015, les Etats-Unis, et dans une moindre mesure la zone euro, retrouvent (enfin !) le chemin de l'augmentation durable des prix. Ainsi, alors qu'il était encore négatif en mai 2015, le glissement annuel des prix à la consommation eurolandais oscille entre 1,3 % et 2 % depuis un an. Ce qui reste finalement très limité au regard de la « planche à billets » pléthorique qu’a actionné la BCE depuis 2015 et qui continue d’ailleurs de tourner pour pas grande chose.


Chez l’Oncle Sam, le glissement annuel des prix à la consommation a atteint un sommet de 2,7 % en février 2017, pour finalement se stabiliser entre 1,6 % et 2,1 % depuis l’été dernier. Là aussi, compte tenu de la « planche à billets » de la Fed entre le début 2009 et la fin 2014, d’une politique monétaire toujours très accommodante depuis lors, mais aussi de la dépréciation du dollar et de la remontée des cours des matières premières, sans oublier le plein-emploi, l’inflation américaine reste des plus contenues.


Pour autant, il a suffi d’une petite étincelle sur les salaires aux Etats-Unis pour rallumer les lanternes des monétaristes invétérés qui n'ont pas tardé à annoncer le retour de l'hyperinflation. Soyons sérieux : les risques d'avènement de cette dernière sont extrêmement faibles, voire inexistants. Et ce pour au moins six raisons.


Premièrement. L'augmentation récente de l'inflation n'est qu'un effet de correction de la faiblesse passée et une conséquence logique de l'augmentation des cours des matières premières.

 

Deuxièmement. En dépit d'une inévitable augmentation liée à la bonne tenue de la croissance mondiale, les prix des matières premières ne devraient pas flamber comme en 2007-2008. En effet, en 2007, après avoir déjà atteint 5,5 % l'année précédente, la croissance mondiale était de 5,7 %. Or, après un « petit » 3,5 % en 2017, celle-ci devrait ralentir vers les 3,2 % en 2018. De plus, pour ne parler que du pétrole, n’oublions pas que l'offre mondiale d'or noir reste encore supérieure à la demande, réduisant par là même les risques de pénuries à venir. Autrement dit, si un baril entre 65 et 70 dollars nous paraît justifié, un baril à 100 dollars et au-delà semble exclu.

 

Troisièmement, compte tenu du caractère modéré de la croissance mondiale, l'inflation par la demande restera contenue. Et ce d'autant que les risques politiques et géopolitiques qui pèsent sur la sphère économico-financière internationale empêcheront toute euphorie.


Quatrièmement, cette croissance modérée ne permettra aucunement de tendre les taux d'utilisation des capacités de production sur des niveaux élevés. Et ce d'autant que ces derniers demeurent relativement bas. Autrement dit, de nombreux mois s'écouleront encore avant que les capacités de production soient utilisées à plein, empêchant ainsi tout risque de flambée des coûts de production, donc, in fine, de l'inflation.
Cinquièmement, dans le prolongement de la faiblesse des tensions exercées sur l'appareil productif, le chômage demeure élevé dans de nombreuses parties du globe, en particulier en Europe (excepté en Allemagne et au Royaume- Uni). Autant dire que la flambée des salaires qui pourrait être un prélude à une forte hausse des prix n'est ni pour demain, ni pour après-demain. Et même aux Etats-Unis, où le plein-emploi règne, la progression des salaires est et demeurera limitée.


Sixièmement, rappelons-nous que même si la croissance est plus vigoureuse que prévu (ce qui reste peu probable, en particulier en Europe), le fort degré de concurrence internationale empêchera les entreprises d'augmenter leurs prix de façon excessive. Et même si les coûts de production progressent et progresseront encore dans les pays émergents, les marges de gains de productivité et de réduction de coûts demeurent très élevées à travers la planète.


Au total, le risque d'hyperinflation et même d'une inflation nettement et durablement supérieure à 3 % apparaît hautement contenu. Il est donc urgent de calmer les ardeurs des monétaristes, en particulier à la Banque Centrale Européenne et à la Fed. Il s'agit d'ailleurs là de l'un des principaux risques de l'année 2018. Car si, par excès d'orthodoxie, la BCE et la Fed « s'amusent » à resserrer trop rapidement et/ou trop fortement leur politique monétaire, la « reprise » économique risque de partir en fumée. En particulier dans la zone euro, qui demeure toujours fragilisée par un taux de chômage trop élevé et
un euro trop fort. Les derniers indicateurs avancés ont d’ailleurs montré que la rechute a déjà commencé.
Plus fondamentalement, il ne faut pas oublier l'essentiel : un peu d'inflation n'a jamais tué personne. Bien au contraire, une inflation comprise entre 2 et 3 % est normale en phase de reprise et peut même dynamiser la consommation, donc la croissance, puis l'emploi.
En effet, elle permet aux entreprises de mieux répercuter l'augmentation des coûts sur les prix de vente, donc de maintenir un niveau appréciable de leurs marges et des salaires qu'elles distribuent. De plus, un peu d'inflation incite les ménages à ne pas différer leurs achats mais, au contraire, à dépenser au plus vite. Une dynamique de la demande s'installe alors, créant plus d'emplois, donc plus de revenus et plus de consommation.


Le retour d'une inflation entre 2 % et 3 % n'est donc pas dangereux mais, au contraire, souhaitable car il confirmera que la crise et les risques de déflation sont bien derrière nous. Et ne l'oublions pas : mieux vaut une inflation à 2 %, avec une croissance à 2,5 %, qu'une inflation de 0 %, avec un PIB en baisse de 2 %...


Marc Touati

2- EURO TROP FORT / A QUI PROFITE LE CRIME ?

EURO TROP FORT / A QUI PROFITE LE CRIME ?

 

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3- L'ÉCONOMIE & LES MARCHÉS - MARS 2018

Zone euro, Allemagne, France : la rechute s’annonce sévère.

 

Sans surprise pour ceux qui suivent nos prévisions, l’activité économique dans la zone euro, en Allemagne et en France commence à ralentir fortement. Autrement dit, il est d’ores et déjà clair que, dans ces trois cas, la croissance économique de 2018 sera nettement inférieure à celle de 2017. Ce qui suscitera forcément des déceptions sur le front de l’emploi et des déficits publics.
C’est du moins ce qu’annoncent les dernières enquêtes de conjoncture. Ainsi, dans l’industrie  Eurolandaise, l’indice Markit des directeurs d’achat a perdu 1,1 point sur le seul mois de février, retombant à son niveau d’octobre dernier. Dans les services, son recul atteint 1,3 point. Certes, avec des niveaux de respectivement 58,5 et 56,7, ces indicateurs avancés restent encore appréciables.
Cependant, ils confirment que l’heure est bien au ralentissement marqué de la croissance.


Zone euro : les indices des directeurs d’achat baissent fortement tant l’industrie que dans les services.

Sources : Eurostat, Markit, ACDEFI


Une prévision qui sort renforcée par l’évolution de l’indice PMI « composite », qui a perdu 1,3 point en février, revenant à son niveau de novembre dernier, à précisément 57,5. Comme le montre le graphique ci-après, la croissance eurolandaise, qui a déjà reculé au quatrième trimestre 2017, devrait décélérer davantage au premier et au second trimestres 2018.


Le ralentissement de la croissance eurolandaise devrait s’intensifier au premier semestre 2018.

Sources : Eurostat, Markit, ACDEFI


Une analyse similaire peut être menée en Allemagne. En effet, en février, les indices des directeurs d’achat dans l’industrie et les services y ont reculé de respectivement 0,8 et 2 points, retrouvant des plus bas depuis août et novembre derniers.


La croissance allemande aussi a déjà mangé son pain blanc...

Sources : Destatis, Markit, ACDEFI

 

Or, si déjà lorsque ces indices atteignaient des sommets, le glissement annuel du PIB allemand n’a pas pu dépasser 2,9 %, il est clair que le repli risque d’être conséquent à présent que les indices PMI reculent nettement. Une inquiétude renforcée par l’enquête IFO de février. En effet, au cours de ce dernier mois, l’indice IFO du climat des affaires a chuté de 2,2 points, sa plus forte baisse mensuelle depuis avril 2013.


L’indice IFO du climat des affaires chute de 2,2 points en février, sa plus forte baisse depuis avril 2013.

Sources : Destatis, IFO, ACDEFI
Avec un niveau de 115,4, il reste évidemment toujours appréciable, mais confirme que la croissance allemande a bien mangé son pain blanc.


La croissance allemande pourrait très vite retomber vers les 2 %.

Sources : Destatis, IFO, ACDEFI.


Et il y a encore plus problématique : en février, après déjà deux mois de forte baisse, l’indice IFO des
perspectives d’activité s’est encore effondré de 4 points. En trois mois, il a subi une dégringolade de 5,6 points, atteignant un plus bas depuis avril 2017 et montrant que la croissance allemande pourrait très vite revenir vers les 2 % (cf. graphique ci-avant).
Malheureusement, la situation s’avère encore plus dangereuse en France. Et pour cause : en février, les indices PMI ont perdu 2,3 points dans l’industrie et 1,3 point dans les services.


Vers une forte rechute de la croissance française au premier semestre 2018.

Sources : INSEE, Markit, ACDEFI


La corrélation graphique ci-dessus indique ainsi qu’après avoir atteint 2,4 % au quatrième trimestre 2017, le glissement annuel du PIB français devrait connaître une rechute cinglante dès le premier trimestre 2018 et également au second. Une triste perspective qui est aussi confirmée par les enquêtes INSEE de février auprès des chefs d’entreprise à travers la France. Dans tous les secteurs d’activité, l’indice INSEE du climat des affaires recule nettement en février : - 0,4 point dans le commerce de détail, - 1 point dans le bâtiment, - 2 points dans l’industrie, et - 3 points dans les services. Au total, l’indice INSEE du climat des affaires pour l’ensemble des secteurs a reculé de 2 points en février. Avec un niveau de 109, il se situe à un plus bas depuis octobre dernier. S’il n’y a pas encore de quoi s’affoler, ces évolutions confirment néanmoins que le ralentissement de la croissance française a non seulement déjà commencé, mais qu’en plus il s’annonce sévère.


L’indice INSEE du climat des affaires baisse fortement depuis deux mois.

Sources : INSEE, ACDEFI


Une prévision renforcée par l’indice INSEE de retournement de l’activité en France. Ce dernier oscille entre 1 et - 1 en fonction de la grille de lecture suivante : proche de 1, l'indicateur signale un climat
conjoncturel favorable, proche de - 1, il annonce un retournement défavorable de l’activité. Selon la
modélisation de l’INSEE, lorsque cet indicateur est compris entre - 0,3 et + 0,3, l’économie française se situe dans une zone d'incertitude conjoncturelle. Or, après avoir atteint 0,9 en novembre et décembre
2017, puis 0,8 en janvier 2018, celui-ci a chuté de 0,7 point en février. Depuis 1999, une telle baisse mensuelle n’a été atteinte ou dépassée qu’à huit reprises. C’est dire l’ampleur du retournement.
De plus, cet indicateur atteint désormais un niveau de 0,1, qui constitue un plus bas depuis août 2016, lorsque la croissance française plafonnait à 1 %.

 

L’indicateur INSEE de retournement conjoncturel entre dans une zone dangereuse...

Sources : INSEE, ACDEFI


En conclusion, nous sommes au regret de confirmer nos prévisions d’un net ralentissement de la croissance dans la zone euro, en Allemagne et en France pour l’année 2018.
Ce qui engendrera malheureusement une remontée du chômage et une dégradation des comptes publics, en particulier en France où le budget 2018 a été bâti sur une croissance soutenue et une hausse des dépenses publiques…

 


Marc Touati

4- LA MÉTÉOCONOMIE MARS 2018

La pluie revient en force, surtout en Europe.

 

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5- LES PRÉVISIONS MÉTÉOCONOMIQUES ET FINANCIÈRES 2018

 

 

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